Une éducation médiocre, associée à un manque de réseaux de soutien social, d'encouragement parental et d'orientation professionnelle sont quelques-unes des raisons des perspectives d'emploi historiquement plus faibles des jeunes vivants dans une protection alternative.
Les jeunes au Sénégal continuent d'être défavorisés sur le marché du travail avec un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale.
le dernier recensement de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) révèle une population sénégalaise de plus de 18 032 473 habitants en 2023, la majorité étant composée de jeunes.
Avec ce dynamisme démographique, chaque année plus de 100.000 jeunes sénégalais arrivent sur le marché de l’emploi (rapport 2023 afrobaromètre). Malheureusement, la prédominance du secteur informel et le manque d'opportunités d'emploi formel contraignent bon nombre de ces jeunes à se tourner vers des emplois précaires et vulnérables. Malgré leur niveau d'éducation, de nombreux jeunes ne parviennent pas à trouver un emploi stable et rémunérateur. Cette situation peut avoir des conséquences néfastes sur le plan social. Le chômage des jeunes peut entraîner une frustration, un sentiment d'exclusion et une perte de confiance en soi. Dans certains cas extrêmes, cela peut même conduire à la délinquance et à l'insécurité.
Les programmes SOS Villages d'Enfants en Afrique de l'ouest, du nord et du centre ont révélé les difficultés rencontrées par les jeunes quittant la prise en charge alternative pour trouver un emploi. Leur éducation ne répond souvent pas aux demandes du marché du travail, ils manquent d'expérience et n'ont pas les contacts personnels pour mettre un pied dans la porte de l'emploi formel.